Peigner la girafe
Cet après-midi, j'étais occupé à peigner la girafe, et pour tout dire, j'avais l'impression de perdre mon temps.
Je reprenais pour la Xième fois mes timbres d'affiches dentelés au type " Monnaie syracusaine" d'Oudiné sagement rangés dans un classeur d'attente en me demandant une fois encore comment les classer, car ces timbres sont un véritable calvaire tant les types sont nombreux, ce que ne reflète pas le catalogue qui se contente de lister un timbre-type par quotité.
Comment faire ? Cette question, je me l'étais posée de très nombreuses fois. Partir des nuances du fond, des nuances du papier, des dentelures diverses... Bref encore et encore un véritable casse-tête.
J'avais un peu avancé en distinguant des nuances caractéristiques du fond comme celles-ci :
C'est alors que, dans le marasme ambiant, mon attention est attirée par un des timbres à 10 centimes qui me semble plus petit que les autres. Je le sors délicatement avec ma pince, et le promène furtivement sur les autres figurines de la page.
Pas de doute, il est bien plus petit. Tiens, en voici un autre, puis peu après un troisième.
Réveillé et enhardi par cette soudaine trouvaille, je passe aux autres quotités (à 5 et 20 centimes) et là, bingo ; les 2 autres valeurs existent également avec une taille plus réduite.
Voici le détail en image :
Les timbres de taille réduite mesurent 36 mm (dentelure incluse) tandis que les timbres normaux mesurent 37,5 mm. Ces timbres de taille réduite sont rares, il n'y a aucun doute. Quant à donner une explication à cette variété ? Mystère.
Au final, je ne regrette pas d'avoir passé cette après-midi à peigner la girafe, car manipuler et manipuler des timbres pour découvrir une soudaine variété cela fait aussi partie du charme de la philatélie.
Bon, je vous laisse sur cette histoire de girafe et sur cette intéressante variété, car j'entends déjà certains dire au vu de cette découverte bouleversante : " J'en parlerai à mon cheval ! "