2 850 francs, quel curieux montant !
Le n° 314 de la SFU porte une faciale tarabiscotée de 2 850 francs. Je ne peux malheureusement pas vous le présenter ici car ce fiscal, non émis, est un des plus rares de la collection de France.
Quelques éléments de contexte : le décret n° 57-727 du 27 juin 1957 porte le tarif des passeports de 2 400 à 2 850 francs. Pour se conformer à ce nouveau montant, les agents publics combinent alors diverses valeurs de la série en cours comme par exemple :
SFU n° 150 + 301 + 313
SFU n° 294 + 297 + 321
D'autres combinaisons sont évidemment possibles, au gré des timbres disponibles localement.
Très rapidement, l'Administration fait surcharger la quotité à 2 400 francs, devenue inutile suite à la hausse du tarif, par le nouveau montant. Il s'agit du n° 323 du catalogue - indiqué comme étant de 1958 au catalogue - mais dont la présence sur ce passeport collectif d'août 1957 atteste que cette indication de date est erronée :
SFU n° 323 sur un passeport collectif du 10 août 1957
Grâce à ces pis-aller, les services de l'Etat disposent de quelque temps pour imprimer le nouveau timbre à la faciale à 2 850 francs. Mais patatras, par le décret n° 57-1333 du 28 décembre 1957, le montant dû pour les passeports passe de 2 850 à 3 200 francs. De fait, les fiscaux portant cette faciale deviennent inutiles et restent donc non émis.
Que faire alors de ces figurines devenues sans objet ?
Fidèle à ses habitudes, l'Administration les fait surcharger d'une valeur additionnelle de 350 francs pour obtenir le nouveau montant en vigueur :
Au final, ce tarif à 2 850 francs a duré 6 mois, les documents portant ce tarif méritent donc d'être conservés avec soin.
Quant au n° 314, à tout hasard si un de nos lecteurs en possédait un et souhaitait s'en dessaisir qu'il n'hésite pas à me contacter.