Me reconnaissez-vous ?
Au même titre que les timbres pour journaux ou certaines figurines de colis-postaux, on me trouve aussi bien dans les catalogues de timbres-poste que dans le catalogue Yvert et Tellier des fiscaux. Je vous précise également que mon existence fut éphémère, trois ans tout au plus. Qui suis-je ?
Vous m'avez reconnu, bravo. Effectivement, je suis le timbre de radiodiffusion gravé par Achille Ouvré dont la signature manuscrite figure sur cette épreuve d'artiste dédicacée :
Apparu en 1935, j'étais destiné a être apposé sur les récepteurs TSF, à la manière des vignettes automobiles qui étaient apposées sur les pare-brises.
Epreuve de luxe du timbre de radiodiffusion de 1935
A cette époque, le paiement de la redevance était matérialisé par un reçu timbré fiscalement au tarif de 25 centimes, soit avec des figurines de la série unifiée lignée soit avec des figurines de la série unifiée étoilée. Le timbre de radiodiffusion était oblitéré du même cachet postal que celui apposé sur le reçu et était délivré au redevable comme vignette de contrôle à coller sur le poste récepteur concerné.
Mais, dans la pratique (et heureusement pour moi car il m'aurait été difficile d'intégrer un poste de radio dans mes pages d'album) dans la pratique disais-je, par méconnaissance ou par commodité (pour éviter que le timbre ne soit égaré) les agents des Postes ou les redevables ont collé directement les timbres de radiodiffusion sur les reçus. De surcroît, dans la quasi-totalité des cas, ces timbres ont été préoblitérés avant d'être appliqués sur le document faisant office de quittance ainsi que le montre l'exemple ci-dessous :
Timbre de radiodiffusion préoblitéré avant apposition sur le reçu
Toutefois, et de manière exceptionnelle, les postiers ont collé un timbre neuf sur le reçu et l'ont ensuite oblitéré :
Timbre de radiodiffusion oblitéré après apposition sur le reçu
Mais dans les deux cas, au-delà des aspects philatéliques, force est de constater qu'aujourd'hui comme hier, les outils de communication et de loisirs ont été et continuent d'être de véritables vaches à lait pour l'Administration fiscale.